Le 5 avril 2025, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a posé un acte historique, en rebaptisant le Boulevard Général de Gaulle en Boulevard du Président Mamadou Dia. Cet acte hautement symbolique, s'inscrit dans une démarche de réhabilitation de la véritable histoire du Sénégal et de ses figures emblématiques, qui ont défendu la souveraineté nationale avec fermeté et abnégation. Un geste qui, selon Mouhamadou Moustapha Kane, fils de Mouhamet Macquillou Kane, compagnon proche de Mamadou Dia, serait un premier pas ouvrant la voie à un travail de mémoire et de justice pour les victimes de cette page sombre de l'histoire du Sénégal.
Premier président du Conseil du Sénégal indépendant, Mamadou Dia fut un artisan infatigable d'une gouvernance autonome, libre de toute ingérence étrangère. Son projet politique visait à garantir au pays, une indépendance économique et une réelle autonomie politique. Il militait pour une répartition équitable des richesses et la mise en place d'institutions fortes et intègres, au service exclusif du peuple sénégalais.
Cependant, cette vision souverainiste ne cadrait pas avec les intérêts de certaines puissances étrangères et de certains dirigeants locaux, préférant maintenir le pays sous tutelle. Revenant sur son arrestation, Mouhamadou Moustapha Kane, dit JAR, rappelle qu'en 1962, Mamadou Dia fut arrêté et condamné à la prison à perpétuité, suite à un procès politique orchestré par le président Léopold Sédar Senghor, dont la loyauté à la France n'était plus à prouver. Ce faux procès visait à éliminer un adversaire politique redoutable et à enterrer son projet de développement endogène et souverain.
Cette arrestation, selon le président de JAR, ne fut pas un cas isolé. "Son entourage politique, administratif et militaire, fut également frappé par une vague de répression injuste. De nombreux hauts fonctionnaires furent démis de leurs fonctions, emprisonnés ou contraints à l'exil. Parmi ces victimes, mon père, M. Mouhamet Macquillou Kane, alors premier Commandant de Cercle noir de l’Afrique Occidentale Française, fut injustement arrêté, persécuté et déporté en Casamance,, avec bon nombre d’autorités de l’administration sénégalaise pour leur proximité avec Mamadou Dia. Il fait partie de ces nombreux serviteurs de l'État qui ont payé le prix de leur loyauté à un homme et à une idée : celle d'un Sénégal véritablement indépendant", a-t-il révélé.
A en croire Mouhamadou Moustapha Kane, "en renommant ce boulevard du nom de Mamadou Dia, l'actuel Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye réhabilite non seulement une figure historique majeure, mais il ouvre aussi la voie à un travail de mémoire et de justice pour les victimes de cette page sombre de notre histoire. Ce geste traduit une volonté politique de rendre à César ce qui appartient à César, de réparer les erreurs du passé et d'inscrire le Sénégal dans une dynamique de réconciliation avec sa propre histoire", a-t-il laissé entendre.
Ainsi, toujours selon lui, cette rebaptisation ne saurait être qu'un premier pas. Les familles des victimes de cette injustice politique exigent aujourd'hui la révision totale du procès de Mamadou Dia et de ses compagnons. "Il est indispensable que justice soit rendue et que la vérité historique soit rétablie. La reconnaissance des torts subis par ces hommes et leurs familles, est un impératif moral qui s'impose à notre nation", a conclu Mouhamadou Moustapha Kane, président de JAR et membre de la Coalition Diomaye Président/Saint-Louis.
Adama Sall (Saint-Louis)
Premier président du Conseil du Sénégal indépendant, Mamadou Dia fut un artisan infatigable d'une gouvernance autonome, libre de toute ingérence étrangère. Son projet politique visait à garantir au pays, une indépendance économique et une réelle autonomie politique. Il militait pour une répartition équitable des richesses et la mise en place d'institutions fortes et intègres, au service exclusif du peuple sénégalais.
Cependant, cette vision souverainiste ne cadrait pas avec les intérêts de certaines puissances étrangères et de certains dirigeants locaux, préférant maintenir le pays sous tutelle. Revenant sur son arrestation, Mouhamadou Moustapha Kane, dit JAR, rappelle qu'en 1962, Mamadou Dia fut arrêté et condamné à la prison à perpétuité, suite à un procès politique orchestré par le président Léopold Sédar Senghor, dont la loyauté à la France n'était plus à prouver. Ce faux procès visait à éliminer un adversaire politique redoutable et à enterrer son projet de développement endogène et souverain.
Cette arrestation, selon le président de JAR, ne fut pas un cas isolé. "Son entourage politique, administratif et militaire, fut également frappé par une vague de répression injuste. De nombreux hauts fonctionnaires furent démis de leurs fonctions, emprisonnés ou contraints à l'exil. Parmi ces victimes, mon père, M. Mouhamet Macquillou Kane, alors premier Commandant de Cercle noir de l’Afrique Occidentale Française, fut injustement arrêté, persécuté et déporté en Casamance,, avec bon nombre d’autorités de l’administration sénégalaise pour leur proximité avec Mamadou Dia. Il fait partie de ces nombreux serviteurs de l'État qui ont payé le prix de leur loyauté à un homme et à une idée : celle d'un Sénégal véritablement indépendant", a-t-il révélé.
A en croire Mouhamadou Moustapha Kane, "en renommant ce boulevard du nom de Mamadou Dia, l'actuel Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye réhabilite non seulement une figure historique majeure, mais il ouvre aussi la voie à un travail de mémoire et de justice pour les victimes de cette page sombre de notre histoire. Ce geste traduit une volonté politique de rendre à César ce qui appartient à César, de réparer les erreurs du passé et d'inscrire le Sénégal dans une dynamique de réconciliation avec sa propre histoire", a-t-il laissé entendre.
Ainsi, toujours selon lui, cette rebaptisation ne saurait être qu'un premier pas. Les familles des victimes de cette injustice politique exigent aujourd'hui la révision totale du procès de Mamadou Dia et de ses compagnons. "Il est indispensable que justice soit rendue et que la vérité historique soit rétablie. La reconnaissance des torts subis par ces hommes et leurs familles, est un impératif moral qui s'impose à notre nation", a conclu Mouhamadou Moustapha Kane, président de JAR et membre de la Coalition Diomaye Président/Saint-Louis.
Adama Sall (Saint-Louis)